À Montemurlo, dans le calme discipliné des ateliers toscans, une matière se tisse sans bruit. Elle ne brille pas, elle glisse. Elle épouse. Elle suit le corps. Depuis près de quarante ans, FDB Jersey explore la maille haut de gamme comme on sculpte un mouvement : avec rigueur, humilité et précision.

À Prato, les enseignes textiles se succèdent comme un ancien alphabet industriel. FDB n’a pas besoin d’enseigne criarde. Juste un nom, discret, sur une plaque à l’entrée. Derrière, des rouleaux de jersey au repos. La matière y attend. FDB Jersey naît en 2011, mais l’expérience de M. Di Bella, elle, remonte aux années 1980. Pas d’histoire enjolivée ici. Seulement une obsession : créer un jersey parfait, qui suit la ligne du geste sans jamais céder, qui se fait oublier sans disparaître, qui épouse sans enfermer. Une maille intelligente, élégante — mais sans arrogance.

Le mouvement avant la forme
Le jersey, chez FDB, est une science appliquée au vivant. Il peut être sportif ou sensuel, technique ou raffiné. Ce n’est pas un tissu qui se montre, mais un tissu qui agit. Cotons peignés, laines vierges ou recyclées, cachemire, lin, tencel, viscose, polyester : les fibres sont sélectionnées pour leur précision sensorielle. Jamais rêche, jamais glissante : la main doit être exacte, le tombé cohérent.

À l’étage, les stylistes préparent déjà demain : un jersey côtelé qui structure comme un tailleur, un stretch effet cuir au toucher printanier, un jersey imprimé qui résiste au lavage sans perdre la mémoire. Ici, la nouveauté ne crie pas. Elle se compose, ligne après ligne, comme une partition.

Une fabrique du présent
On imagine souvent la maille comme artisanale, folklorique. FDB est tout le contraire. Une structure industrielle, compacte, intégralement verticalisée à Montemurlo : tricotage, teinture, finissage, contrôle qualité — tout est sur place. Une organisation conçue pour maîtriser les délais, garantir la constance, et éliminer les incertitudes. Dans un secteur textile où la précipitation fait loi, FDB trace une ligne droite. Une matière propre, ponctuelle, fiable. Une cadence presque musicale.

Technicité, élégance, éthique
Chez FDB, la durabilité n’est pas récente — elle est fondatrice. Les teintures sont toutes à faible impact, les choix de matières pensés pour minimiser l’empreinte. L’éthique ici ne s’affiche pas : elle s’incarne. Avant que le mot “responsable” ne devienne un slogan, FDB avait déjà fait ce choix. Parce qu’un bon tissu, c’est aussi un monde bien fait.

Le jersey comme seconde peau
Les créateurs le savent. À Paris, à Séoul, à Anvers, les stylistes qui cherchent de la justesse viennent ici. FDB Jersey travaille avec les maisons italiennes, françaises, coréennes, sans jamais en prononcer le nom. Le respect du client est une ligne de conduite, tout comme la protection de ses étoffes.

Pour le salon PRECO, FDB prépare une collection printemps-été 2026 en clair-obscur. Des jerseys transparents comme un voile d’air. D’autres, laqués, brillants sans tape-à-l’œil. Des bases stretch qui dessinent sans comprimer. Un tailoring fluide, un sport-chic sensuel, une matière qui respire — comme une peau qui pense. Ce que l’on voit surtout ? Un tissu qui bouge. Et qui vit.

Faire silence dans le tumulte
Il existe une manière d’exister dans l’ombre. De créer sans vacarme. De tisser pour durer. FDB Jersey, c’est cela : une maison sans effets spéciaux, mais avec un vrai effet matière. À Montemurlo, dans cette plaine toscane, le textile continue — à voix basse.

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Michael Timsit