Sur les rives du lac de Côme, là où les montagnes s’embrassent dans le miroir des eaux claires, Larioseta tisse depuis 1945 des étoffes qui capturent l’âme italienne. Entre raffinement ancien et innovation douce, chaque pièce semble traduire un fragment de lumière.


Il y a, dans la soie de Larioseta, quelque chose de plus que le luxe. Un murmure. Une mémoire. Dans cette ville de Côme, berceau textile d’Italie, les gestes sont anciens mais le regard est neuf. Depuis l’après-guerre, la maison italienne façonne écharpes, foulards, étoles et accessoires pour les plus grandes maisons européennes. Chaque création révèle la précision d’un métier de la main et l’émotion d’un trait d’encre.
À l’origine, il y avait la soie pure — fluide, noble, presque sacrée. Puis Larioseta a exploré les alliages subtils : soie et cachemire, modal et coton biologique. Une volonté constante d’évoluer sans trahir. L’innovation, ici, n’est jamais une rupture ; c’est une modulation. L’impression digitale à encres aqueuses remplace les techniques plus lourdes. Les teintures s’allègent, se purifient, bannissent les métaux nocifs. Les fibres naturelles, durables, sont désormais reines dans l’atelier de Côme.
Et cet atelier n’est pas un simple lieu de production. C’est un laboratoire esthétique, où chaque motif naît d’un dialogue entre les saisons et les idées. Qu’ils soient floraux, abstraits, géométriques ou inspirés de la peinture italienne, les dessins de Larioseta racontent une histoire. Parfois intime, parfois spectaculaire. Toujours juste. Chaque collection est un carnet de voyage tissé — dans la trame, dans la couleur, dans le rythme.
La maison travaille aussi main dans la main avec des artistes, des stylistes, des rêveurs. Elle développe sur mesure, avec cette précision d’orfèvre qui distingue les vrais artisans des fabricants en série. Son savoir-faire n’a pas changé : il s’est affiné. Dans son showroom, les clients viennent chercher autre chose qu’un tissu. Ils viennent chercher un souffle.
Présente à PRECO, à MIPEL, Coterie, Larioseta s’adresse aux créateurs exigeants et aux maisons établies. Dans chaque salon paris, ses étoffes brillent sans crier, flottent comme un éclat sur une peau nue. Son showroom paris devient un écrin — un espace où la soie parle d’Italie, de lenteur, d’élégance vécue.
Porter un tissu Larioseta, c’est habiter un fragment de paysage. C’est marcher dans une lumière venue des lacs. C’est se rappeler que la mode peut encore naître dans le silence, et que la beauté, parfois, tient tout entière dans un carré de soie.


Michael Timsit