Sur les pentes escarpées de la Serra da Estrela, le vent murmure des histoires anciennes aux forêts de pins et aux villages accrochés à la roche. À Covilhã, perchée entre ciel et granit, la laine est bien plus qu’un textile : elle est une mémoire vivante, un lien entre la terre et les hommes.

Longtemps considérée comme la capitale portugaise de la laine, Covilhã garde les traces d’un passé glorieux inscrit dans chaque rue pavée, chaque cheminée d’usine devenue monument. C’est ici, au cœur de cette région rude et lumineuse, que FITECOM a vu le jour en 1993. Non comme une simple entreprise, mais comme un héritier : d’un savoir, d’un territoire, d’un regard.

À FITECOM, on ne produit pas des tissus comme on fabrique des objets. On compose des paysages. Les flanelles légères évoquent les brumes matinales de la montagne, les gabardines souples rappellent les chemins sinueux qui serpentent entre les crêtes, les taffetas vibrent comme les pierres au soleil de midi. Chaque étoffe semble née d’une lumière, d’un silence, d’un souffle venu des hauteurs.

Loin des projecteurs, mais présente sur toutes les grandes scènes textiles du monde, FITECOM tisse des liens plus que des métrages. Des liens entre tradition et modernité, entre Covilhã et Tokyo, entre les gestes du passé et les formes du futur. Elle est cette voix calme mais sûre qui rappelle que dans l’effervescence des tendances, la patience des territoires a encore beaucoup à dire.

fitecom.pt

Michael Timsit