Fondée en 1933 à Casnate con Bernate, près de Côme, Achille Pinto incarne l’excellence italienne dans la fabrication de tissus. Depuis ses débuts modestes avec trois métiers à tisser, l’entreprise a évolué pour devenir un acteur majeur du textile de luxe, alliant savoir-faire traditionnel et technologies de pointe.
Achille Pinto propose une large gamme de tissus : soies imprimées, jacquards complexes, crêpes, satin, velours, et mélanges innovants de fibres naturelles et synthétiques. Le tout destiné à la mode féminine, avec une ouverture croissante vers les collections masculines.
Son expertise s’étend aussi aux foulards et écharpes haut de gamme, qu’elle développe sous ses propres marques, notamment Franco Ferrari (fondée en 1978, intégrée au groupe Pinto en 2005) et Pierre-Louis Mascia, véritable laboratoire esthétique d’impressions, où les motifs baroques rencontrent une coupe contemporaine.
Les textiles sont pensés pour répondre à une diversité d’usages : habillement de luxe, accessoires, intérieur décoratif, ou encore collaborations spéciales avec des artistes ou maisons de design.
Fournisseur de marque de createurs de luxe Achille Pinto s’adresse aux clients qui exigent l’invisible: un tombe parfait, une trame pure, une stabilité chromatique sans faille.
La maison opère aujourd’hui sur les cinq continents, avec des marchés forts en Europe, aux États-Unis, au Japon et en Corée du Sud. Ses marques propres sont distribuées dans plus de 400 points de vente à travers le monde, y compris chez Barneys, Le Bon Marché, Isetan ou LVR Firenze.
Achille Pinto est l’un des pionniers de l’impression numérique textile en Italie. En 2024, l’entreprise a investi dans la toute nouvelle Epson Monna Lisa ML 32000 340, l’imprimante la plus performante du marché pour le traitement des tissus complexes.
Cette technologie permet à la maison de traduire la pensée des stylistes en compositions textiles sans aucune perte d’intensité ni de nuance. Elle ouvre la voie à de nouvelles possibilités, notamment dans le domaine des micro-impressions ou des motifs adaptatifs réactifs à la lumière.
Le groupe emploie près de 270 collaborateurs, et atteint un chiffre d’affaires annuel de 90 millions d’euros, dont une large partie provient de l’export. Sa structure verticalisée lui permet de maîtriser l’ensemble du cycle textile : du fil à la finition, en passant par le design et l’impression.
Chaque collection fait l’objet d’un travail de recherche graphique intense : les archives internes comptent plus de 20 000 dessins, tous numérisés et disponibles pour une consultation sur mesure avec les maisons clientes.
Si Achille Pinto est technicienne, elle est avant tout artiste. Dans les ateliers, les moodboards cohabitent avec les fiches de contrôle qualité. Ici, la couleur n’est jamais une donnée figée, mais un champ d’expérimentation continue.
L’entreprise se définit comme une « manifattura creativa » – une fabrique d’idées textiles, où les savoir-faire anciens ne s’opposent pas à la nouveauté mais la rendent possible.
Achille Pinto s’engage également sur le plan environnemental : 90 % de la production est réalisée en Italie avec une forte part de matières naturelles ou recyclées. L’entreprise est certifiée ISO 9001, GOTS, GRS, OEKO-TEX et FSC. Elle a réduit ses consommations d’eau et d’énergie de plus de 30 % entre 2019 et 2024, grâce à une modernisation de ses infrastructures.
Le textile du futur, chez Achille Pinto, s’invente chaque jour avec le soin d’un artisan et la vision d’un designer. Il est multiple, exigeant, inspiré.
Michael Timsit
